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Pension alimentaire et enfant majeur


Pension alimentaire et enfant majeur : ce qu’il faut savoir

Le versement de la pension alimentaire au-delà de la majorité

Lorsqu’un enfant atteint l’âge de la majorité, de nombreux parents pensent que leur obligation de subvenir à ses besoins prend automatiquement fin. Pourtant, le versement d’une pension alimentaire à un enfant ne cesse pas nécessairement à ses 18 ans. En réalité, les parents peuvent être tenus de continuer à contribuer à son entretien et à son éducation, notamment s’il poursuit des études, est en recherche d’emploi, ou ne dispose pas de ressources suffisantes pour subvenir à ses besoins.

En pratique, cette situation concerne un grand nombre de familles. Selon l’INSEE, plus des deux tiers des jeunes adultes âgés de 18 à 24 ans bénéficient d’un soutien financier régulier de leurs parents. Parmi eux, 90 % des jeunes en cours d’études reçoivent ce soutien, qui représente en moyenne 330 € par mois.

Dans cet article, le cabinet VENTURA Avocats à Pontoise, spécialisé en droit de la famille, vous explique dans quelles conditions ce soutien financier peut être déduit des impôts et comment vous assurer que votre démarche respecte le cadre légal.


Cadre juridique de la déduction de la pension alimentaire versée à un enfant majeur

Une possibilité prévue par le Code général des impôts

L’article 156 du Code général des impôts, en son II-2°, prévoit que les pensions alimentaires versées à un enfant majeur peuvent être déduites des revenus imposables sous certaines conditions. Il s’agit d’un avantage fiscal non négligeable qui peut permettre aux parents d’alléger leur imposition tout en soutenant leur enfant.

Contrairement à certaines idées reçues, la déduction fiscale n’est pas conditionnée à l’âge exact de l’enfant ni à son statut d’étudiant. Ainsi, un enfant majeur peut continuer à bénéficier d’une pension alimentaire déductible tant qu’il est dans un état de besoin et que le parent qui la verse peut prouver une contribution effective à son entretien.


Les trois conditions essentielles de la déductibilité

1. Choisir entre rattachement fiscal et pension alimentaire

La première règle est claire : vous ne pouvez pas à la fois rattacher votre enfant majeur à votre foyer fiscal ET déduire une pension alimentaire versée en sa faveur. Ce choix fiscal doit donc être fait chaque année avec discernement. Si votre enfant est rattaché à votre foyer fiscal, vous ne pouvez prétendre à la déduction.

Cette règle s’applique que l’enfant vive ou non sous le même toit que vous.

2. Une contribution effective

La déduction est admise uniquement si vous démontrez que vous avez effectivement contribué à l’entretien de votre enfant majeur. Cette contribution peut être :

  • financière, par le versement régulier de sommes d’argent (virements, chèques) ;
  • en nature, sous forme de logement, de nourriture, ou du paiement de frais de santé, de scolarité, de transports, etc.

Il est indispensable de conserver les justificatifs de toutes ces dépenses (reçus, factures, relevés bancaires) en cas de contrôle par l’administration fiscale.

3. L’enfant doit être dans un état de besoin

Selon l’article 208 du Code civil, une pension alimentaire ne peut être exigée que si le créancier (enfant majeur) est dans un état de besoin, et si le débiteur (parent) est en mesure d’y subvenir.

Autrement dit, pour que la déduction soit acceptée, l’enfant doit réellement dépendre financièrement de ses parents et ne pas être en mesure de subvenir seul à ses besoins, notamment en raison de sa situation : études, chômage, précarité, maladie, etc.


L’état de besoin : une notion contrôlée par l’administration fiscale

L’état de besoin n’est pas une notion automatique. Il doit être justifié et indépendant de la volonté de l’enfant. Cela signifie que si un enfant abandonne volontairement une situation professionnelle pour convenance personnelle, l’état de besoin ne sera pas retenu.

Voici quelques exemples jurisprudentiels :

  • Déduction admise : lorsqu’une fille majeure a quitté son emploi pour soigner un parent malade, se retrouvant sans ressources (CE, 16 juin 1965, N° 62125).
  • Déduction refusée : lorsqu’un fils abandonne un emploi rémunéré pour en rejoindre un non rémunéré par convenance personnelle (CE, 28 janvier 1975, N° 95778).
  • Déduction refusée : lorsqu’un enfant a peu de revenus mais dispose gratuitement d’un logement reçu en donation (CAA Douai, 6 mai 2021, N° 18DA02541).

L’état de besoin est donc apprécié au cas par cas. Il est important de se faire accompagner par un avocat en droit de la famille à Pontoise, tel que le cabinet VENTURA Avocats, pour évaluer précisément votre situation.


Montant déductible de la pension alimentaire

Le montant déductible dépend de la situation de l’enfant :

1. Enfant majeur ne vivant pas chez ses parents

Pour l’année fiscale 2024, le plafond de déduction est de 6 794 € par enfant majeur ne vivant pas au domicile du parent. Il est possible de déduire les montants réels des versements ou des dépenses effectuées, à condition d’en avoir les justificatifs.

2. Enfant vivant au domicile du parent

Lorsque l’enfant vit chez le parent, sans être rattaché fiscalement, il est possible de déduire un forfait de 4 039 €, sans justificatifs, au titre du logement et de la nourriture. À cela peuvent s’ajouter d’autres dépenses (études, santé…) déductibles avec justificatifs, dans la limite globale de 6 794 €.


Que risquez-vous en cas d’erreur ?

Une déclaration inexacte peut entraîner :

  • Un redressement fiscal ;
  • Des pénalités de retard ;
  • Des amendes pour déclaration abusive.

Il est donc essentiel de respecter scrupuleusement les conditions fixées par la loi et d’être en mesure de justifier toutes vos dépenses.


Pourquoi faire appel à un avocat en droit de la famille à Pontoise ?

Un conseil sur mesure

Chaque situation familiale est unique. En consultant le cabinet VENTURA Avocats, situé à Pontoise (95300), vous bénéficiez d’un accompagnement personnalisé pour :

  • Évaluer si votre enfant remplit les critères de l’état de besoin ;
  • Choisir entre le rattachement fiscal ou la déduction de la pension ;
  • Préparer votre déclaration fiscale avec rigueur ;
  • Constituer un dossier solide en cas de litige avec l’administration fiscale.

Une localisation accessible

Le cabinet VENTURA Avocats vous accueille à l’adresse suivante :
📍 6 Avenue de Maison Rouge, 95300 Pontoise, France

Nos bureaux sont facilement accessibles depuis tout le Val-d’Oise, et à proximité de Cergy, Osny, Saint-Ouen-l’Aumône, et l’ensemble de l’agglomération de Cergy-Pontoise.

Un contact direct pour votre première consultation

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Appelez-nous pour convenir d’un rendez-vous et bénéficier d’une première consultation en droit de la famille. Que vous soyez en pleine déclaration de revenus ou que vous ayez besoin d’aide pour une procédure judiciaire, notre équipe est à votre écoute.


En résumé : ce qu’il faut retenir

  • La pension alimentaire versée à un enfant majeur peut être déductible des revenus sous certaines conditions ;
  • L’enfant doit être dans un état de besoin réel, et vous devez pouvoir justifier vos versements ou dépenses ;
  • Le plafond déductible varie selon que l’enfant vive ou non chez vous ;
  • Une mauvaise déclaration peut entraîner un redressement fiscal ;
  • Faire appel à un avocat en droit de la famille à Pontoise, comme le cabinet VENTURA Avocats, vous permet de sécuriser votre situation juridique et fiscale.

Contactez dès maintenant le Cabinet VENTURA Avocats à Pontoise

Vous avez des questions concernant la pension alimentaire versée à un enfant majeur ? Vous souhaitez sécuriser votre déclaration de revenus ou engager une procédure de révision ou de fixation de pension alimentaire ?

Prenez rendez-vous avec un avocat compétent en droit de la famille au cabinet VENTURA Avocats à Pontoise.

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